FESTIVAL ANNULÉ, OUF ! NICOLAS CASAUX, C’EST UN DANGEREUX TRANSPHOBE !!
Encore une glorieuse victoire pour le camp du Bien
Le 21 juillet, je devais intervenir dans le cadre d’un festival organisé à Montlaux, dans les Alpes-de-Haute-Provence, en défense de la montagne de Lure, située juste à côté. En défense de la montagne de Lure, parce qu’à l’instar de nombreux espaces naturels en France et ailleurs, celle-ci est actuellement menacée par le développement de projets de centrales photovoltaïques. Le développement des énergies dites « vertes », « propres », « renouvelables », « décarbonées » ou encore « bas carbone », comme tout développement industriel, c’est le développement d’une myriade de nouvelles nuisances pour le monde naturel, et c’est aussi le sujet d’un livre que je viens de publier il y a quelques semaines.
Malheureusement, le festival a été annulé sous la pression d’un groupe de militants soi-disant « queer-antifas », opposés à ma venue ainsi qu’à celle des camarades de PMO (Pièces et Main d’Œuvre), au prétexte que nous serions « éminemment sexistes et transphobes ».
Dans un e-mail envoyé aux organisateurs du festival, lesdits militants « queer-antifas » affirment que « certaines publications particulièrement virulentes de Nicolas Casaux, qui ciblent des personnes trans de façon répétée, les nomment, et montrent leur visage, visent à blesser et humilier, et constituent parfois de l'incitation à la haine. Nous vous invitons à consulter leur site internet respectif, ainsi que leurs publications sur les réseaux sociaux. Parler de “parasitisme transidentitaire”, d'“autogynéphilie”, de “secte” ou de “lobby trans” (Nicolas Casaux) […] est selon nous inacceptable et dangereux, à la veille de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite, et dans un contexte d'explosion des violences subies par les personnes LGBTQIA+. »
Difficile de savoir par où commencer. Comme d’habitude, ces individus évitent de mentionner le fond de la critique du phénomène trans que je formule. Ils ne mentionnent aucun des arguments que j’avance à l’appui des termes qu’ils me reprochent d’utiliser, et n’étayent eux-mêmes pas la raison pour laquelle ils estiment que les employer est « inacceptable ». Parler d’« autogynéphilie » est inacceptable ? Le mot est interdit ? Plus d’une trentaine de publications y font référence sur la base de données scientifiques PubMed, mais l’évoquer serait inadmissible ? Pourquoi ? Par qui ? Mystère. Dans le livre que nous avons écrit, avec Audrey A., sur le phénomène trans, paru l'an dernier, nous consacrons un chapitre entier à l'autogynéphilie. Chers queer-antifas : n'hésitez pas à le lire et à nous dire ce qui ne va pas. (Ce chapitre est en lecture libre ici).
J’ai également de bonnes raisons de parler de « parasitisme transidentitaire », de « secte » et de « lobby trans ». Je les détaille dans de nombreux textes et aussi dans le livre que j’ai co-écrit avec Audrey A. (Les agissements de nos chers « queer-antifas » illustrent d’ailleurs bien le caractère sectaire du phénomène trans.)
En revanche, je ne cible pas les « personnes trans ». D’abord parce que le terme « trans » est incohérent, mais surtout parce que je critique un ensemble de croyances. Des idées, pas des personnes.
Sans surprise, Léna Lazare, une des chef·fes des Soulèvements de la Terre, a approuvé les agissements des militants qui ont fait annuler le festival. Sans surprise, parce que dans le livre paru au nom des Soulèvements, il y a quelques mois, les écologistes radicaux qui, comme moi, critiquent le phénomène trans, sont qualifiés de nazis, transphobes, réactionnaires, etc. (j’en passe, et des meilleurs). J’ai répondu, dans un texte paru sur le site Le Partage, à ces accusations délirantes fondées sur des absurdités et des mensonges. Mais bien évidemment, pour un véritable débat, une discussion honnête, je peux toujours courir. Ces gens nous reprochent de tenir des positions que nous ne tenons pas, sans nous citer, puis refusent toute forme de dialogue. Des champions. Et ça se dit « anti-autoritaire ».
Alors, pour la 4630782687453ème fois, une clarification. Ce que ces gens appellent « transphobie », ce que ces gens qualifient d’« incitation à la haine », c’est simplement le fait de soutenir que l’espèce humaine ne comprend que deux sexes, que l’être humain ne peut pas changer de sexe, et qu’aucun type de corps sexué n’est en « inadéquation » avec le psychisme qu’il produit, que personne ne nait « dans le mauvais corps », vu que corps et esprit ne sont pas deux entités disjointes (contrairement à ce que suggèrent les idéologues transidentitaires et queer, reconduisant ainsi un dualisme corps/esprit d’un autre âge).
Comme je l’écris dans ma réponse aux calomnies des chef·fes des Soulèvements :
« Le mouvement trans repose sur des idées fausses, sexistes et homophobes, particulièrement dangereuses pour les enfants et les femmes. Il repose d’abord sur un dualisme corps/esprit selon lequel corps et esprit font deux et peuvent être en “inadéquation”, ou en “incongruence”. “L’incongruence de genre” (expression plus ou moins synonyme de “transidentité”) est en général définie comme “une incongruence marquée et persistante entre le genre vécu par un individu et le sexe qui lui a été assigné” (ICD-11), autrement dit comme une “incongruence marquée” entre le psychisme d’un individu et son corps sexué. La “transidentité” est souvent définie comme le “Fait d’avoir une identité de genre qui n’est pas en adéquation avec le sexe assigné à la naissance” (Larousse), ce qui signifie peu ou prou la même chose. Ces concepts, ces idées, impliquent que chacun des deux sexes (chacun des deux types de corps sexués qui existent) est seulement compatible avec certaines “identités de genre” (quoi qu’on entende par là, mais j’y reviendrai), et pas avec d’autres. Autrement dit, qu’à un type de corps sexué doit correspondre un type d’identité de genre. Ce qui paraît terriblement normatif (en plus d’irrationnel).
Le système de croyances transidentitaire prétend ensuite que les termes “fille”, “femme”, “garçon” et “homme” ne désignent pas les réalités matérielles de corps sexués, mais des “identités de genre” nébuleuses (le “genre vécu” dans la définition susmentionnée de l’“incongruence de genre”). “Identités de genre” qui renvoient toujours, en fait, aux stéréotypes sexistes que produit le genre (au sens évoqué plus haut du système de bicatégorisation). L’“identité de genre” femme renvoie par exemple, selon l’idéologie trans, à la “féminité”. Autrement dit, selon l’idéologie trans, être une femme, c’est être une personne dotée d’une affinité pour les stéréotypes auxquels correspond la féminité dans notre société, et c’est tout. Et c’est en raison de tout cela que des enfants et des adultes en viennent à croire et à dire qu’ils sont “nés dans le mauvais corps”.
Et pourquoi peut-on parler d’homophobie ? Parce que le système de croyances transidentitaire suggère à des filles qu’une culture sexiste qualifie de “garçons manqués” qu’elles sont littéralement des garçons manqués, et à des garçons qu’une culture sexiste dit “efféminés” qu’ils sont littéralement des filles. Quand l’idéologie trans s’empare d’un garçon homosexuel, elle prétend qu’il s’agit d’une fille hétérosexuelle. Quand l’idéologie trans s’empare d’une fille lesbienne, elle prétend qu’il s’agit d’un garçon hétérosexuel. Elle convertit donc des personnes homosexuelles en personnes hétérosexuelles (plusieurs statistiques indiquent qu’une grande partie des jeunes traité·es pour “incongruence” ou “dysphorie” de genre, voire une majorité, sont homosexuel·les).
L’idéologie transidentitaire leur propose ensuite de se médicaliser et de mutiler leurs corps pour tenter d’inscrire ces mensonges dans leur chair : elle encourage la mutilation chirurgicale et la médicalisation à vie comme moyen de résoudre un conflit (imaginaire), appelé “incongruence”, entre un corps sexué et une “identité de genre” ; comme moyen de conformer un corps sexué jugé inadapté à un esprit supposément doté d’une essence du sexe/genre opposé. Ou quelque chose comme ça, personne ne sait vraiment. Il existe plusieurs théorisations différentes et contradictoires de la “transidentité”, portées par différentes personnes qui se disent “trans”. Le plus souvent, cependant, ces théorisations constituent des variations sur le thème que j’expose ici, toujours plus ou moins absurdes, illogiques, et presque toujours fondées sur l’idée — dualiste, sexiste et irrationnelle — selon laquelle à un type de corps sexué devrait correspondre un type d’esprit, un type d’“identité de genre”, c’est-à-dire un ensemble de goûts, d’attitudes, de préférences, d’attirances, un type de personnalité, en fait. »
Soutenir ce qui précède, donc, c’est « transphobe » et une « incitation à la haine » selon tout un tas de censeurs anti-autoritaires.
Bonjour
C'est la première fois que je laisse un message sur ce réseau.
Juste pour vous faire part de mon soutien, et de ma consternation de voir que les intimidations des auto proclamés progressistes fonctionnent
Je trouve vos positions toujours très argumentées, étayées, rationnelles, et j'espère que de plus en plus de personnes en prendront conscience.
J'apprécie la lecture de vos articles et je trouve que vous avez beaucoup de détermination et de courage.
Premier message pour moi aussi. Lecteur depuis des mois cependant. Difficile de commenter sur le fond cette situation navrante, mais tout mon soutien pour votre travail, votre engagement et votre volonté apparemment farouche d'amener un peu de clarté !