A quelques semaines du début des Jeux, le Comité International Olympique (CIO) vient de publier des « Lignes directrices pour la représentation » visant à encadrer « le langage (mots et expressions) » à utiliser pour « décrire des individus ou des groupes dans les communications et les médias ».
Entre autres choses, on y trouve une section intitulée « Expressions problématiques » comprenant des « termes à éviter », dont : « né mâle », « né femelle », « biologiquement homme », « biologiquement femme », « génétiquement homme », « génétiquement femme ».
A la place, le CIO nous encourage à utiliser les termes : « fille/garçon », « femme/homme », « fille/garçon transgenre », « femme/homme transgenre », « personne transgenre ».
L’explication du CIO :
« Il est toujours préférable de mettre l'accent sur le genre réel d'une personne plutôt que de remettre en question son identité en se référant à la catégorie de sexe inscrite sur son acte de naissance original. S'il existe une raison claire de se référer à la catégorie assignée à une personne à la naissance, les termes à utiliser sont les suivants : “assigné femelle à la naissance”, “assigné mâle à la naissance” ou “désignée femelle à la naissance”, “désigné mâle à la naissance”. »
Les directives de novlangue du CIO comprennent en outre un glossaire où figure la définition suivante du terme « transgenre » :
« Terme générique désignant une personne qui sait que son identité de genre diffère de celle qui a été enregistrée pour elle à la naissance. Par exemple, une femme transgenre est une personne à qui l'on a assigné la catégorie mâle à la naissance, mais qui est une femelle transgenre, et qui transitionne pour vivre sa vie quotidienne en tant que femme. »
Le terme « cisgenre » est définit comme suit :
« Personne dont l'identité de genre correspond au sexe qui a été enregistré pour elle à la naissance. Un homme cisgenre a été assigné au sexe mâle à la naissance ; une femme cisgenre a été assignée au sexe femelle à la naissance. »
Quelques commentaires sur ce foutoir idéologique sexiste.
Le CIO promeut le système de croyance transidentitaire en soutenant que les termes « fille », « femme », « garçon » et « homme » ne désignent pas des réalités matérielles relatives au sexe et à l’âge des êtres humains, mais des « identités de genre » (une chose rarement définie, qui renvoie en gros à des types de personnalités, plutôt féminines ou masculines). Le but et l’effet des revendications des militants trans consiste à nous empêcher de nommer correctement la réalité au moyen de termes et d’idées logiques, rationnelles, cohérentes. On nous somme de rejeter le langage permettant de nommer et de décrire la réalité sexuée de l’existence humaine, et d’adhérer à un système de croyances fondé sur une chose absurde, incohérente et sexiste appelée « identité de genre ».
Le système de croyances transidentitaire implique également une confusion permanente entre « genre » et « sexe », pour partie liée au fait que la langue anglaise (contrairement à la langue française) emploie officiellement le terme « gender » comme un synonyme du terme « sex » depuis des siècles.
Le glossaire du CIO ne comprend, sans surprise, aucune définition des termes « genre » et « identité de genre ». La définition de ces termes est bien trop absurde, alors en général, lorsqu’ils le peuvent, les militants trans évitent de les définir.
Contrairement à ce que suggère la définition du terme « transgenre » du CIO, aucune « identité de genre » n’est enregistrée à la naissance d’un être humain. Ce qui est constaté et consigné (et pas « assigné » ou « attribué », comme s’il s’agissait d’un loto ou d’un acte arbitraire), c’est le sexe.
Tandis que la définition de « transgenre » du CIO prétend qu’une « identité de genre » est enregistrée à la naissance de chaque être humain, la définition de « cisgenre » prétend que c’est le « sexe » qui est enregistré à la naissance. À en croire le CIO, lors de la naissance d’un être humain, on (à qui renvoie ce « on » n’est pas clair) « enregistre » donc à la fois son « identité de genre » et son sexe. Mais bien sûr.
Le système de croyances transidentitaire repose également sur l’idée – normative, sexiste, homophobe et absurde – selon laquelle à un sexe, à l’un ou l’autre des deux types de corps sexués (mâle et femelle), doit « correspondre » un certain type d’« identité de genre », c’est-à-dire un certain type de personnalité. Aux corps femelles doit correspondre une « identité de genre » féminine, et aux corps mâles une « identité de genre » masculine. L’absence d’une telle combinaison ferait d’une personne une « personne transgenre », à laquelle on pourrait alors proposer un parcours médical, une médication, des opérations chirurgicales visant à conformer son corps à son « identité de genre » (à sa personnalité).
Ces idées renforcent les stéréotypes que la culture patriarcale dans laquelle nous vivons assigne aux deux sexes, et reposent sur la croyance selon laquelle la personnalité, le psychisme d’une personne peut ne pas « correspondre » à son corps sexué. Il s’agit autrement dit d’une nouvelle forme de dualisme corps/esprit.
Dans la définition de « transgenre » que donne le CIO, on lit qu’une « femme transgenre est une personne à qui l'on a assigné la catégorie mâle à la naissance, mais qui est une femelle transgenre, et qui transitionne pour vivre sa vie quotidienne en tant que femme ». Outre que l’on n’assigne pas une catégorie de sexe à la naissance, outre que les termes « femme » et « femelle » renvoient au sexe, pas au « genre », on se demande bien ce que signifie pour un être humain de sexe masculin de « vivre sa vie quotidienne en tant que femme » ? Comment peut-on vivre au quotidien comme un type d’organisme sexué que l’on n’est pas ? Cela désigne-t-il simplement une tentative d’usurpation d’identité ? La tentative pour un individu de sexe masculin d’incarner tous les stéréotypes assignés aux personnes de sexe féminin dans la société patriarcale ? Les deux ? Difficile de ne pas y voir une idée absurde et sexiste.
Le but de tout ce cirque du CIO, c'est de faciliter le fait que des hommes participent à des compétitions sportives réservées aux femmes. Mais eh, à part ça, vive le féminisme, l'équité, etc.
Les Jeux olympiques, c’est une catastrophe écologique et sociale, une honte, un pan de la culture industrielle du divertissement de masse qui permet aux humains civilisés de continuer à détruire le monde et à foncer droit dans le mur en regardant ailleurs.