Cyril Dion et Nancy Huston défendent le transgenrisme et la prostitution
Opportuniste un jour, opportuniste toujours ?
Les citations de Nancy Huston dans l'image ci-jointe viennent d'un entretien paru hier sur le site du magazine ActuaLitté, dans lequel Cyril Dion et Nancy Huston exposent fièrement leur adhésion au néolibéralisme patriarcal de gôche en défendant la prostitution/le proxénétisme et le transgenrisme. Et en nous offrant ainsi une nouvelle illustration du fait que l’essor du phénomène trans et la défense de la prostitution sont deux phénomènes qui vont ensemble.
Cyril Dion évoque « un mouvement qui considère que les travailleuses et les travailleurs du sexe réalisent une forme d’émancipation », et Nancy Huston explique qu’ayant « rencontré de nombreuses Travailleuses Du Sexe (TDS) militantes, pas seulement trans mais aussi cis-genre, je ne peux que leur donner raison et leur apporter mon soutien ».
Nancy Huston ajoute :
« Si elles ont envie ou besoin de faire ce métier, elles doivent pouvoir le faire dans des conditions décentes et sans subir l’opprobre et le mépris. Elles payent des impôts, la sécu, etc., elles doivent avoir les mêmes droits que tous les autres travailleurs et travailleuses. Elles remplissent une fonction importante au sein de la société. »
Eh oui, c’est important que les hommes puissent avoir à disposition des femmes-objets sexuels à tout moment. Fonction très importante dans la société patriarcale.
Concernant le phénomène trans, Cyril Dion nous montre qu’il a bien appris le catéchisme transgenre en débitant des âneries sans queue ni tête :
« Je reviens à Tal Madesta. Il rappelle ce qu’a écrit Simone de Beauvoir : “On ne nait pas femme, on le devient.” Et il ajoute : “Le féminisme dit qu’être femme ou homme n’est pas conditionné par les organes que l’on a entre les jambes ou nos chromosomes, mais par notre position dans la société...” Et Lauren Bastide dans Futures pose cette question : “De quoi a-t-on peur au juste ? Que la société réalise que les organes sexuels n’ont rien à voir avec un rôle social ?” Il y a donc un mouvement trans qui affirme qu’on peut se sentir totalement femme en ayant des organes sexuels masculins, ou l’inverse, et que la biologie ne détermine pas le genre. »
Non, le féminisme n’a jamais dit et ne dit pas que l’on est « femme » ou « homme » en fonction « de notre position dans la société ». Que peut bien signifier une idée aussi ahurie ? Que toutes les personnes pauvres doivent être appelées « femmes » et toutes les riches « hommes » ? Que l’on doit nommer « femme » toute personne qui effectue des tâches subalternes et « homme » toute personne dotée d’un statut social important ? Les éboueurs sont des femmes et les ministres des hommes, donc ? N’importe quoi.
En outre, en affirmant qu’il est possible de « se sentir totalement femme en ayant des organes sexuels masculins », Cyril Dion affirme que « femme » n’est qu’un sentiment, un ressenti que n’importe qui peut avoir. Ce qui est à la fois idiot et sexiste. Et ce qui nie l’existence des femmes réelles, des êtres humains de sexe féminin. Il est impossible d'éprouver les sentiments ou le ressenti d'une classe d'organismes à laquelle on n'appartient pas. Un homme ne peut pas plus se « sentir totalement femme » que « se sentir totalement son voisin de palier » ou « se sentir totalement caribou de la toundra ».
Pire, en citant la lumineuse Lauren Bastide, Cyril Dion, ce moule à gaufres, soutient confusément que « femme » est un « rôle social » (un « genre ») et pas simplement une catégorie biologique d’êtres humains.
Dans ce paragraphe, Dion énumère donc succinctement plusieurs des différentes définitions du mot « femme » — toutes absurdes et sexistes — que défendent différentes chapelles de l'église Trans (et qui sont parfois défendues en même temps par un même individu ou une même chapelle, malgré le fait qu'elles ne s'accordent pas bien entre elles).
A. La définition selon laquelle « femme » serait un « rôle social ».
B. La définition selon laquelle « femme » serait un « sentiment ».
C. La définition selon laquelle « femme » serait « une position dans la société ».
Si les définitions A et B peuvent, dans une certaine mesure, s'accorder, les définitions B et C ne s'accordent pas, et les définitions A et C pas forcément non plus.
Dans tous les cas, il s'agit d'un renversement complet de l'analyse féministe.
Les féministes se battent pour affranchir les femmes des stéréotypes et des rôles sociosexuels que le patriarcat leur impose. Le mouvement trans fait exactement l’inverse : il associe purement et simplement « femme » à un « rôle social », à un « genre » ou à un « sentiment » ou à une « position [subalterne] dans la société ».
Autrement dit, tandis que l'analyse féministe souligne que les femmes, dans le patriarcat, sont affectées à des tâches ou rôles sociaux spécifiques et subalternes et à un statut social inférieur, les militants trans affirment que les personnes qui ont un statut social inférieur ou qui sont affectées a des tâches ou rôles spécifiques et subalternes sont des femmes.
Au lieu de détacher le « genre » (les stéréotypes et rôles sociosexuels) du sexe, les militants trans occultent le sexe, la biologie, tout en récupérant le vocabulaire qui, au sens propre, désigne le sexe, la biologie, pour désigner uniquement le « genre » (les stéréotypes et rôles sociosexuels).
Ainsi, la possibilité de nommer la matérialité des corps sexués disparaît, et les individus ne sont plus désignés qu’en fonction de leur adhésion aux stéréotypes et rôles sociosexuels assignés aux femmes ou aux hommes (même si, le sens de ces termes ayant été modifié, l’idée même de « rôles sociosexuels assignés aux femmes » devient tautologique, puisque « femme » désigne lesdits rôles sociosexuels).
Bref, plus rien n’a de sens.
Et évidemment, Dion cite Simone de Beauvoir (à travers Tal Madesta) pour avoir l’air érudit, en lui faisant dire l’exact inverse de ce qu’elle disait : Simone de Beauvoir n’a jamais sombré dans le non-sens postmoderne consistant à détacher le terme « femme » de la réalité matérielle et biologique. Elle soutenait que les « données biologiques » des femmes « sont d’une extrême importance », puisqu’elles « jouent dans l’histoire de la femme un rôle de premier plan, elles sont un élément essentiel de sa situation » (plus de détails dans cet article intitulé « Chers idéologues trans, arrêtez de falsifier la pensée de Simone de Beauvoir » qu’Audrey A. et moi-même avons rédigé).
Bref, Nancy Huston et Cyril Dion sont deux minables opportunistes qui régurgitent les discours insensés et se rallient aux positions néolibérales et patriarcales en vogue en ce moment à gauche. Ce n’est pas par hasard que dans le même temps, on apprend que « Le Parti socialiste » est « prêt à redébattre de la GPA », cette pratique qui exploite les capacités reproductives des femmes en les utilisant comme des couveuses.
"Je suis Spartacus depuis toujours. Toute opposante à l'ordre dominant est Spartacus."
Dans sa bouche, c'est ce que j'entends. Hypocrisie, clientélisme. + La vergogne d'imaginer qu'en branlant 5 hommes à la main elle comprend ce que vivent les prostituées. Les femmes qui sont sorties de relations abusives en ont une bien plus fidèle expérience.